Fuyez pauvre fou ! - Icare

Il est né dans une famille aimante et soudée, ce qui a fait de lui un enfant souriant, heureux et sage. Passionné de lecture, de savoir et de découverte, depuis tout petit il adorait s'enfermer dans sa chambre pour lire des livres, pour dessiner ou bien pour étudier. Le savoir a toujours été très important pour lui, il voulait toujours en apprendre plus. Ne pas savoir quelque chose était pour lui un drame, une sorte de tare qu'il voulait remédier. Alors si il n'était pas bon dans un sujet il cherchait à se perfectionner là dedans. C'est quelqu'un de passionné qui prend les choses à cœur, travailleur il ne regarde pas les heures, il ne ménage pas son temps lorsqu'il doit rester derrière un bureau à écouter des doléances ou bien à lire des rapports envoyés par la capitale. Empathique et altruiste, il forme un leader à l'écoute de son peuple et proche de ses gens. Il aime se retrouver avec ceux qui forment son village, il est du genre a partager leur peine quand un enfant tombe d'une falaise et qu'il ne se relève pas, il se bat pour ce qu'il croit juste et son peuple est sa priorité. Doux et charmant, il aime faire plaisir et partager la joie des siens lorsqu'une bonne nouvelle arrive, lorsqu'un enfant né ou qu'un nouveau couple s'unit sous le regard bienveillant des dieux. Croyant, il prie Horus chaque jour et lui demande protection pour sa région, des bonnes récoltes et un hiver doux pour permettre aux grimpeurs de s'exercer sans risquer de glisser sur les parois gelées.

Si il est un chef juste et droit, il n'hésite pas à faire appliquer la loi à chaque fois que c'est nécessaire. Il sait se faire respecter, excellent combattant qui maîtrise plusieurs formes d'arts-martiaux, il sait utiliser son physique à son avantage pour gagner lorsqu'il doit se battre. Très grand, proche du mètre quatre vingt quinze, il en impose lorsqu'il se lève et tape du poing sur la table pour imposer ses idées. Beau et sachant cela, il peut lui arriver d'en jouer mais ça reste rare, car il n'aime pas être un goujat. C'est un romantique qui attend le grand amour, même si il ne l'avouera jamais. Jeune il le sait, pourtant il est un leader écouté même par les plus vieux de la région.

La première fois qu'on lui a parlé de son rite de passage il devait avoir cinq ans. Il se souvient bien de ce moment, c'était à l'anniversaire de son père. Ce dernier, grand policier connu et reconnu dans la villa d'Assima, la capitale, avait invité tout le gratin de l'époque. Icare se souvient de ce moment, il était assis à une table à déguster un dessert, lorsque son père a lancé une petite flameche pour allumer une bougie au centre de la table. Le petite garçon est resté surpris en le voyant faire, car il n'avait jamais observé son père usant de son pouvoir. Sa mère, à côté de lui a sourit avant de lui caresser la tête, d'un air tendre. « Père n'est pas du signe de l'air comme toi ? » A demandé l'enfant, qui n'avait jamais demandé cela avant. Il pensait que c'était une évidence, son père était quelqu'un de calme mais de passionné, tout ce qui correspondait à sa mère qui elle était du signe de l'air. Hors son père manipulait le signe du feu et comme animal totem, avait un puma. Alors Icare a tourné son visage vers sa mère et avec une lueur de déception a demandé, d'une petite voix. « Se pourrait-il que je sois de l'air moi aussi ? » Sa mère a hoché la tête une seconde. L'enfant a soupiré sous cette réponse, déçu car le feu n'était pas un élément qui l'attirait, pas plus que la région. « Mais je pense que tu seras plus doué pour manipuler l'air mon chéri. Comme moi. Tu en as le tempérament. » Il c'est retenu de dire que son père avait le tempérament de sa mère lui aussi et pourtant, cela ne l'empêchait pas d'être d'un autre élément. Mais l'enfant a reprit sa cuillère pour avaler une autre bouchée de de son dessert, préférant se jurer intérieurement de tout faire pour rejoindre les contrées d'Hawa.

C'était la veille de ses 10 ans qu'il a rejoint le centre de tests, afin de déterminer son élément et la région dans laquelle il allait vivre bientôt. L'air, comme il le souhaitait, lui a été attribué lorsqu'il a réussi haut la main les tests d'escalades et d'agilité. Sa mère a laissée son travail de juge pour le suivre dans la contrée d'Hawa, afin de vivre avec lui les premières années de sa vie. La première fois qu'il est monté jusqu'au temple d'Horus, une violente tempête a éclatée et il a été obligé de dormir sur les marches du temple avec sa mère, caché de la pluie et du vent alors qu'ils ne pouvaient pas revenir vers le village. Et cette nuit là, lorsque la tempête c'est calmée et qu'ils ont pris la décision de redescendre, un étrange bruit a attiré l'attention d'Icare. Une sorte de petit hululement de deux secondes, entrecoupé d'une ou deux minutes de silence. Et ce hululement a recommencé plusieurs fois alors que Icare a cherché à savoir d'où il venait. Et là, en cherchant au milieu des arbres alors que sa mère lui demandait ce qui lui prenait, il a découvert un petit hibou pas plus grand qu'un merle, avec des grands yeux jaunes et un pelage gris clair. Il avait la particularité d'avoir une longue ligne noire de la base de son bec, jusqu'au milieu de son crane, lui donnant l'impression d'avoir une crête. Icare a sourit avant de tendre la main alors que le hibou grimpait entre ses doigts. Le lien a unit l'homme et l'animal, ne formant qu'un à partir de cette nuit. Jusqu'à ses treize ans sa mère ne revenait à la capitale qu'une fois tous les deux mois, afin de retrouver son mari. Mais à partir de ses quinze ans, Icare lui a demandé de rentrer plus souvent, car il voyait bien que cette situation était compliquée pour ses parents. Ainsi il restait de plus en plus de temps tout seul, à mesure qu'il apprenait à combattre, à escalader et à sauter. Lorsqu'il a eut dix huit ans il a demandé à sa mère de repartir avec son père définitivement, lui laissant reprendre son travail de juge et la remerciant pour ces 8 dernières années de sacrifice auprès de lui, alors qu'elle a mis son couple et son travail entre parenthèse pour son enfant. A partir de ce moment là, Icare a commencé à vivre seul et à ne compter que sur lui même.

Connu dans le village pour son intransigeance et son goût de la justice, venant sans doute du fait qu'il est le fils d'une juge et d'un policier, il a été approché par le leader de l'époque afin de s'investir dans la vie du village. Si au début il avait un rôle tout à fait minime, il a bien vite pris goût à cela et bientôt, le leader l'a pris comme apprenti conseiller, l'emmenant lors des réunions et des différentes rencontres à travers le pays. Mais, si Icare ne comprenait pas pourquoi on lui donnait bien souvent les missions les plus compliquées, il a fini par s'y faire. Jusqu'au jour où un de ses collègues lui a expliqué que le Leader ne le formait pas à devenir un conseiller non, il lui apprenait à devenir un chef à son tour. Ce que Icare n'avait pas compris à l’époque et pourtant cela l'a aidé lorsqu'il a été invité à prendre la suite du leader qui venait de rendre son dernier soupir. Ce dernier n'ayant pas de fils, c'est Icare qui a été désigné et qui, a seulement vingt cinq ans, très jeune donc, devenait le chef de la région d'Hawa, la région de l'air.

Il est connu pour être un chef droit, juste et honnête, qui fait passer le bien être de son peuple avant le sien. Il aime s'occuper des siens, il vit au sommet du village et sa maison surplombe celles des habitants du village. Pas par arrogance non, mais il apprécie d'observer sa contrée prospère tous les soirs avant d'aller prier le dieu Horus, celui qui lui a offert tant de chance. A cause de ses fonctions il a moins de temps pour grimper ou pour s'entraîner, mais il a toujours un œil sur les jeunes enfants qui peuplent le village et il n'hésite jamais à leur montrer quelques techniques qu'il a appris, lorsqu'il était encore à Assima. Il ne néglige jamais son devoir, allant contre son propre bonheur parfois. Ainsi depuis quelques temps on lui prête une idylle avec une jeune fille très jolie du village, alors qu'il n'y a que de l'amitié entre eux. Disons qu'il ne prend pas le temps de nier, car il sait qu'un jour il devra se ranger mais il n'a pas trouvé la bonne personne encore. Enfin si, son cœur bat parfois un peu trop fort en croisant un regard bridé et maquillé, d'un bel homme qui se nomme son conseiller. Mais il refuse de se laisser penser à cela, n'ayant jamais accepté l'idée que peut-être son corps était plus attiré par les hommes que les femmes. Il garde ce secret en lui et il lui est arrivé de céder à ses pulsions mais à chaque fois, c'était sous le couvert de l'alcool pour se justifier, même si il avait encore ses esprits car il n'avait pas beaucoup bu. Il préfère cela, pas qu'il soit contre les relations homosexuelles non cela ne le regarde pas, mais il craint que l'idée soit difficile à accepter pour son peuple si leur leader s'affiche avec une personne du même sexe. Et puis il n'est pas sur d'avoir le désir de s'engager, il sait qu'il est romantique et que son cœur serait brisé si il devait n'être qu'un jouet pour quelqu'un, un passe temps alors que lui aurait offert son amour. Ainsi tout son temps est depuis dix ans, depuis qu'il a été élu Leader, consacré au bien être de sa contrée et de ses habitants. Il veut la voir en paix et heureuse sa terre, même si cela est de plus en plus difficile à cause des conflits qui ne cessent de grossir entre le président et Andrew Davis. Étrangement et si on aurait pu le penser neutre dans cette histoire, il a plutôt tendance à croise Andrew Davis. En effet il sait que le pouvoir peut corrompre l'esprit des humains et les réduire au rang de bête assoiffée de sang. Il lui suffit d'écouter les différentes rumeurs qui se font entendre à Hawa, des rumeurs qui viennent de la capitale et qui racontent que le président est devenu fou, qu'il est devenu friand de massacre et qu'il organise des combats d'homme pour son plaisir personnel. Les rumeurs disent aussi qu'il cherche à abolir la démocratie pour instaurer une monarchie où il serait le roi. En soit Icare n’écoute pas les rumeurs mais depuis qu'un papier lui est arrivé, venant de ses propres parents lui annonçant que les lois devenaient de plus en plus sévères et que la vie à Assima devenait compliqué, il a commencé à se poser des questions. Et ses doutes n'ont plus été permis lorsqu'un homme, un ancien habitant d'Hawa l'a supplié de le laisser revenir dans le village, alors qu'il avait quitté Assima car les forces de l'ordre devenaient oppressives. Icare ne voulait pas mêler sa contrée à cela mais depuis quelques temps il a intensifié les leçons de combat pour les plus jeunes et il a demandé aux pères de famille, aux mères et a tous les adultes en forme de reprendre les entraînements. Il sent que quelque chose de mauvais se prépare et si un conflit éclate, il veut que les siens soient prêt. Il refuse de voir sa contrée ravagée parce que les siens auront peur de prendre parti, ainsi il préfère préparer tout le monde sans réellement le dire. Mais son peuple n'est pas idiot, tout le monde se doute que Icare n'a pas intensifié les entraînements pour le plaisir.